Une russe en mauvaise état [Mel & Bee ! ]

[Ah... Ah... AH NON O.O ! Comment c'est trop méchant O.O !]

Bridget ne comprit pas tout de suite la demande de Will, ou plutôt ne voulut pas comprendre tout de suite. Elle l'observa un moment. Ce qui pourrait le retenir ici ? Rien. L'argument " T'as des amis qui t'aiment ici ! " ne servaient à rien, celui de " Roh mais voyons, ça ferait teeeeeeeellement de peine à Léo ! " non plus... Des tas d'idées passaient dans la tête de la jeune fille, toutes plus stupides les unes que les autres.
Mais sera-t-il vraiment plus heureux à N-Y ?! Y retrouvera-t-il des amitiés aussi fortes qu'ici ?
Bridget fut secouée d'un petit rire erveux. Elle détourna un instant le regard. Govno, c't'enfoiré allait la faire chialer avec ses questions !

Non, je veux pas que tu partes. J'ai peur sans toi. J'ai peur pour toi, pour les autres, pour moi. Tu me manqueras. Tu nous manqueras. Y a que Léo qui sera content.

Elle ne dit rien pendant un instant. Une raison, hein ?!

Je sais, les je t'aime et autre ne marchent pas... Donc, tu pars parc'que tout le monde crise, je comprend, ça donne envie d'se tirer quand on peut. C'est un peu dégueulasse et capricieux, mais ça s'comprendre. J'veux juste que tu sois sûr de c'que tu fais, je veux pas que tu reviennes déçu... si tu reviens. J'ai pas de raison à te donner, ici c'est pas la joie, mais on se sert les coudes, à N-Y se sera pas forcément la grande forme non plus, mais tu seras seul pour affronter ça.

Elle déglutit. Bon, bin... y avait plus de raison pour qu'il reste maintenant, hein ?!

Si jamais tu pars, pour de bon je veux dire, je te promets une chose : le jour où j'serais tirée d'affaire, je débarquerais chez toi et j'te collerais le coup d'pied au c*l d'ta vie.

Bridget le rearda bizarrement, surprise. Ok ? Et... Non ? Rien après. Okay. Elle se dit qu'après tout, il était Will Martins, donc...
Elle secoua doucement la tête de gauche à droite.

Pas envie, dit-elle simplement.

Elle n'allait pas dormir maintenant. Pas moyen. Et s'il partait pendant qu'elle dormait ?!
Elle conscentit tout de même à s'asseoir sur son lit.

Ok. Répéta t'il en levant les épaules et en se plongeant dans le mutisme.

Finalement, il préférait partir. Même si ce ne serait pas New York mais un monastère au Tibet, il partirait. Tout le déprimait et Will détestait déprimer.

Le regard de Bridget se fixa sur Will et n'en décrocha pas. Elle l'observait de haut en bas. Il n'avait pas l'air bien. Elle ne l'avait vu qu'une fois comme ça, à la plage, et il lui avait demander de lui raconter une histoire, et... c'était parti un peu en vrille... Elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas le regard qu'il avait. Bien que d'un côté, cela prouvait que oui, Will Martins pouvait avoir des sentiments et souffrait de temps en temps.
Et soudain, la Russe fut prise d'une envie de l'embrasser. Elle voulait l'aimer, là, maintenant, avoir des sentiments pour lui et l'embrasser. Faire en sorte qu'il aille mieux et qu'il reste...
Hum, ça mérite une bonne baffe mentale ça.
PAF !
Aïeuh !
Elle roula des yeux face à sa propre bêtise. Tss, on avait de ces idées quand on désirait quelque chose.

Au fil de ses pensées, la jeune fille sentit sa tête s'allourdir. Combien de temps avait-elle dormit ? Allez savoir... Peut-être pas assez. Elle tenait pourtant à résister contre le sommeil. Elle ne voulait pas dormir maintenant.
Elle ne sentit même pas sa tête partir en arrière et ne réagit que quand ses paupières commencèrent à se fermer. Un mini coup de jus la traversa et la réveilla quelque peu. Elle secoua la tête et se frotta les yeux.

Elle posa son regard sur Will. Non, elle ne voulait pas dormir...

* J'te filerais plus qu'un coup au c*l, tu peux m'croire ! * se promit-elle intérieurement, avant de se laisser aller contre le montant de son lit, et de fermer les yeux.

Non, elle ne voulait pas dormir...

Trop tard...