A votre tour ... ( Deppounet )

Emma devenait ingérable, ne parlait toujours pas aux docteurs et encore moins au Professeur Mikuri qui tenait absolument à l'aider. Elle se contentait de la foudroyer du regard.
Monsieur Wardof avait hésité à appeler un psychologue de Sainte Mangouste, qui arriverait peut-être à décrocher un mot d'Emma mais, Mlle Mikuri lui avait suggéré le Professeur Depp disant qu'elle lui parlerait certainement à lui.
C'est pourquoi, Monsieur Wardof tapa à la porte puis entra dans la salle, une Emma au visage fermé à ses côtés.

Monsieur Depp, bonjour. Je vous la confie. Essayer de lui parler et de la faire parler surtout. A part à William Martins, rien à faire, elle ne parle à personne. Mademoiselle Mikuri a dit que vous pourriez peut-être faire quelque chose. Je reviens dans un moment, j'ai rendez-vous avec les parents de Gabriel Evans. Bon courage.

Et il sortit de la chambre, laissant Emma plantée devant la porte qui regardait le plafond avec ennui.

Depp fut surpris de voir rentrer Monsieur Wardof et Emma dans son humble bureau, d'ailleurs il se demandait s'il n'était pas dans une dimension paralléle, le directeur lui demandait de faire parler Emma, mouais même lui n'était pas sur d'y arrivé. Il acquiesa de la tête au directeur, puis regarda Emma, elle ne semblait pas vraiment ravie d'être ici. Il l'aurait parié, elle lui en voulait sans doute de l'avoir ramené ou le prennait pour un hypocrite qui n'assumerait pas ses actes, bref il était dans la mouise. Une fois la porte fermé il la regarda toujours, il savait qu'il ne devait pas parler en premier et engagé la conversation il fallait juste qu'elle se calme...

Bien, je sais que tu préferais rester à l'infirmerie et voire personne, Will m'a prévenu, mais Wardof t'a mit ici jusqu'a ce qu'il revient donc fais comme chez toi en attendant.

Oui c'était peut-être stupide à dire mais bon. C'est pas évident ok !

Emma détestait Monsieur Wardof. Elle le détestait à l'égorger. Elle voulait rester dans sa foutue chambre d'Infirmerie et pas venir ici à soi-disant parler à Depp. En plus, elle était habillée comme une échappée d'asile avec son long pull noir à l'effigie d'une université de la Ivy League américaine et n'était même pas coiffée. Elle avait attaché ses cheveux parce qu'elle ne pouvait pas encore les laver.
Non, elle en avait marre.
Et elle ne voulait pas parler à Depp. Elle ne voulait pas faire comme chez elle. Ainsi, elle s'assit à même le sol et resta, évidemment, muette.

Depp la regarda se laisser tomber sur le sol froid, il sourit en secouant la tête amusé, toujours son esprit de contradiction, il adorait sa chez elle, beaucoup était agaçé par cette attitude mais pas lui pas chez elle. Il prit une boite dans sa commode et vint la déposer sur une table prés d'Emma. Une boite de chocolat, cela devait être son prochain cadeau mais autant qu'elle en profite maintenant.

C'était sensé être ton prochain cadeau, mais vu que tu es là, autant que tu les manges maintenants... ce sont tes préféres.

Il retourna à son bureau et plongea derriére un livre, il ne parla pas pendant quelques minute spuis lui demanda.

Vu que tu ne veux pas me parler, ce que je peux comprendre, mais que tu es coincée ici, peut-être pourrais tu m'aider à préparer mon prochain cour...

Emma ne releva même pas la tête, elle préférait s'amuser, enfin s'occuper avec les lacets de ses chaussures. Elle prit néanmoins un chocolat parce que la gourmandise dépassait ses bouderies.
Elle sourit, intérieurement. Ils était trop bons. Elle en prit donc un deuxième et étira ses jambes devant elle avant de se lever. Emma s'avança vers le bureau de Depp

Tu sais, si je ne me suis pas laissée mourir, ce n'est pas pour toi. Elle posa ses deux mains sur le bureau. C'est pour Lily et Mélanie. Je les détèste, je les détèsterai pour toujours mais je savais que si tu mourais, tu ne pourrais plus les protéger. Ce n'est pas parce que tu m'as embrassé que je suis tout à toi. Je t'ai couru après, à toi de le faire maintenant. Ce n'est pas un Je t'aime, ni un baiser qui me prouvera que tu ne me laisseras plus jamais tomber. Je préfère que tu le saches ...

Depp acquiesa de la tête, oui il s'en doutait et le contraire l'aurait étonné et même déçu d'une Emma Petterson. Il ne put d'ailleurs s'empecher de sourire, conquerir une femme était surment l'une des plus belles batailles au monde et là dedans il n'était pas un débutant.

Le contraire m'aurait déçu, et puis tu as raison, c'est à moi de te prouver que je tiens à toi, c'est toi la princesse...Je suis consient également que ce que je t'ai dis alors que tu voulais mourir n'a aucune valeure pour toi, tu penses peut-être que j'ai dis sa pour te faire rester, et tu as raison, jamais je ne t'aurais dis tout sa si tu n'avais pas été aussi mal. Mais ne vas pas croire que je n'étais pas sincére , je parlais avec mon coeur certes poussé par la peur, mais j'étais sincére.

Malheureusement, ça a de la valeur pour moi. Soupira Emma en fronçant les sourcils. Ses prunelles s'accrochèrent à celles si sombres de Depp. Pour l'instant, rien ne me fait rester. Un pauvre sourire s'étira sur ses lèvres. Qui te dis que je ne vais pas encore tenter d'aller me faire un petit voyage comme je l'apelle. Peut-être que dès que je pourrais sortir, j'irai en boîte, à prendre toutes sortes de choses mélanger à l'alcool et que je claquerai dans les doigts d'un type. Elle haussa les épaules. Enfin, pour l'instant j'aimerai juste prendre une douche. Tu me laisses sortir en prendre une ?

Qui me dis que tu ne vas pas profiter de mon accord pour partir faire un petit voyage comme tu dis !

Rétorqua Depp en arquant un sourcil. Il n'aimait mais vraiment pas l'entendre parler comme sa, est ce que la représentation de la vie pouvait vouloir mourire ? Non au contraire, et pour lui Emma représentait la vie et l'entendre dire sa, le révolté.

Désolé mais tant que je saurais que tu penses comme sa et qu'il te prend des envies de nous quitter et nous priver de toi...

Pour ne pas dire je...

Je ne te lacherais pas d'une semelle. Même ton ombre ne sera rien à côté de moi.

Je ne vais pas m'étrangler avec le truc pour la douche là. Elle ne se souvenait plus de comment ça s'appelait. Puis si tu ne me fais pas confiance, tu as qu'à m'accompagner.

Si je te fais confiance mais la confiance n'évite pas la peur...

Rétorqua Depp en se levant et en prenant la clef du dortoir des professeurs, là bas Emma pourra profiter de leur large salle de bain trés confortable et puis surtout personne ne verra qu'elle est sortie de l'infirmerie.
Il se dirigea vers la porte et l'ouvrit.

Aprés toi mon frommage.

Tu restes dehors. Rétorqua Emma en passant devant Depp et en tournant la poignée de la salle de bain coquette des professeurs. Rien à voir avec la leur.

Je n'allais pas t'accompagner, je ne suis pas un espéce de pervers !

Répondit amusé Depp en fermant la porte derriére elle, et en se laissant glissé tout le long pour s'assoire devant comme un gardien zélè.

Emma traîna longuement dans la baignoire aux remous, au bulles & aux savons parfumés. Son petit bain improvisé dura plus de vingt minutes. Pendant tout ce temps, elle s'était prélassé, avait révâssé puis avait été contraint de sortir. Elle se rhabilla puis laissa les cheveux mouillés tomber sur ses épaules & sortit.

J'ai terminé.

Et tu vois je n'ai même pas tenté de forçer ta porte bon c'est pas l'envie qui manquait mais comme tu ne m'appartiens pas et que je dois te conquérir...

Depp plaisantait à moitié. A vraie dire il ne savait plus trés bien comment parler à une Emma qu'il sentait fragile, chez elle il y avait toujours un certain degrés de sensibilité et de tristesse mais jamais à ce point et cela lui fessait peur comme il le lui avait dit.

J'appartiens à personne. Rétorqua t'elle au tac au tac. Depuis sa tentative de suicide, Emma était devenu cynique et son regard débordait d'amertume. On retourne dans ton bureau ?

Si nous allions plutot faire un tour dans les jardins, pour profiter du soleil tant qu'il est là ?

Répondit depp aprés un moment de réflexion, il se ferrait surment tirer les bretelles par Wardof mais tant pis Emma n'était pas sortit dehors depuis 4 longs jours et elle avait besoin de prendre un peu d'air frais.

Je suis pas habillée. Rétorqua Emma. Et tu vas avoir des problèmes avec l'autre vieux. Et j'aimerai bien qu'on parle en privé ...

Bien comme tu veux, retournons dans mon bureau alors.

Ils marchérent en silence jusqu'au bureau de la tour Sud réservé au professeur Depp, il était tel qu'ils l'avaient laissés il y a 40 mn, calme avec ses tapis d'orient, ses tableaux, son arbre dessiné au mur et représentant l'humeur des gens de la piéce, les poufs, les étagéres, et son bureau en bois massif. Il fit passer Emma devant et referma la porte.

Emma entra s'installa sur la chaise en face du bureau de Depp et appuyé son mento sur ses bras croisés sur le bureau en vieux bois.

Je t'écoute.

Et non moi je t'écoute, c'est toi qui voulait parler en privé...

Lui rappela t'il avec un sourire, surtout qu'il ne voyait pas trés bien ce qu'elle voulait qu'il lui dise. Jocker pour Depp sur ce coup-là.

Je ne sais pas. Admit-elle. En fait, je n'ai rien à te dire. Je ne voulais pas sortir et me faire sauter dessus par tout les hypocrites de Nogare. Et ... Je voulais que tu me parles un peu.

Ah, ils sont tous à venir se repentir en escuse en te dissant qu'ils t'aiment ? Je ne penses pas que se soit de l'hypocrisie, tu sais on se rend vraiment compte de ce que l'on a qu'au moment où on est sur le point de le perdre,c'est humain comme réaction... Ils ont eu peur pour toi. Tout comme moi.

Répondit Depp avec un sourire en s'installant sur un sofa. Son bureau était vraiment cosi, un des plus beaux de l'academie (lol).

Tu veux que je te racconte comment j'ai crié sur Wardof ?

Beuh ... Fit Emma avec un geste évasif de la main pour dire que tout ça n'était que foutaises. Si tu savais les horribles mots que j'ai envie de leur dire. Rit-elle avait d'hocher la tête. Vas-y raconte moi. Je hais ce vieux Wardof ...

Bah dis leurs, sa te permetterais peut-être de te défouler et puis ils comprendraient ce que tu ressens vraiment...

L'encouragea Depp, oui selon lui crier sa colére au visage de quelqu'un était vraiment un peu défouloir et permettait vraiment de changer les choses, un sourire hypocrite et l'ignorance certainement pas pour lui.

Et bien, quand tu as sauté de la tour, j'ai tout de suite dévalé les escaliers pour te voir, je savais que Mikael était prés de toi, mais je voulais moi même t'enmener à l'infirmerie, malheureusement je me suis pris les pieds dans une marche et j'ai dévalé les escaliers... J'ai dû tomber inconsient un moment, car quand je me suis réveillé tu n'étais plus là et Mikael t'avait déjà enemené. Je suis arrivé en courant dans le couloir, Wardof, voulait que personne ne soit au courant, aussi tentait-il de faire sortir Mikael je gueulais réellement comme un putois, en disant que si on ne me laissait pas passer et que tu mourrais je tuerais tout le monde. Wardof devait vraiment me prendre pour un fous.

Quand on le raccontait cela pouvait paraitre comique mais sur le moment cela ne l'était pas.

Puis il m'a crié de retourner au bal, j'aifais semblant de obeir mais j'ai pris la direction du jardin, j'ai attendu que tes médecins abrutis parte pour passer par la fênetre...et voilà.

Emma s'esclaffa. Elle ne pouvait pas croire que Depp avait vraiment dit ça à Monsieur Wardof. Quoique ce vieux croûton devait être certainement bien trop occupé pour prêter attention à ce qu'avait dû lui dire son professeur préféré.

C'est adorable. Commenta Emma avec un sourire en biais.

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