3 mois plus tard... [Libre]

Mademoiselle ? fit une voix lointaine. Il faut vous réveiller, nous sommes arrivés au terminus...

Assise dans un train, la tête appuyée contre une vitre, une jolie blonde cligna des yeux. Le terminus ? Déjà ? Elle s'étira en soupirant et sourit au contrôleur pour le remercier. Elle se retrouva rapidement sur le quaie de gare, trois grosses valises à ses pieds, un sac en bandolière sur le dos. Son regard s'attarda un long moment sur l'architecture du bâtiment. Les passants lui jetaient des coups d'oeil parfois un peu peffrayés, se demandant qui était cette sublime créature rêveuse, debout au mileu de ses malles, a regarder le plafond, un sourire béat aux lèvres... Car en plus, elle était heureuse... Mieux que ça même, elle débordait de bonheur. Elle était rentrée... Enfin... Alors qu'elle avait cru ne jamais revenir, elle se tenait là, sur ce quaie, dévisageant les statues en bronze qui décoraient le bâtiments, croisant leur regard comme s'il s'agissaient d'êtres vivants pour se convaincre qu'elle ne rêvait pas...
Elle déscendit doucement de son petit nuage et commença à avancer, ses malles derrière elle la suivaient grâce à un sort.
Elle se demandait si quelqu'un viendrait la chercher... Elle avait prévenu tout le monde de son retour. Elle n'avait d'ailleurs cesser d'écrire à ses amis, envoyant un tas de lettres parfumées, de photos, de petits cadeaux facilement transportables... Les nouvelles de Nogare furent beaucoup moins réjouissantes que celles qu'elle envoyait. La mort de la mère de Mikaël, les diverses histoires de couple, tout était toujours aussi compliqué...
Mais bizarrement, savoir qu'elle allait retrouver ce monde où tous s'aimaient, souffraient, s'alliaient, se déchiraient, la fit sourire. Elle allait revoir ses amis... et lui... Et rien d'autre ne comptait...
Surtout lui...
Elle avait eut le temps de réfléchir en 3 mois d'absence, et ses sentiments étaient enfin devenus clairs.

Elle sortit de la gare. Toujours personne... peut-être que ses dernières lettres annonçant son retour n'étaient pas encore parvenues à ses camarades du château...
Fatiguée par son voyage, elle décida de se poser un instant sur un banc, respirant l'air frais d'octobre... Halloween approchait... Elle regarda le paysage et laissa couler une larme... Elle rentrait enfin à l'Académie... Elle se sentit tellement bien...

[Ouah c'est superbe ! Moi je dis on laisse le sujet à Will xDDD ]

[Michi n_n ! Ouiii je veux XD ! Mais ça m'étonnerait que se soit son genre XD !]

[ hiiiii ! bah sinon Mél' vient xD ]

Bridget balançait ses jambes dans le vide, patiente. Elle sentit alors une présence, un regard sur elle, et une sensation de réconfort qu'elle ne connaissait que trop bien l'envahit. Elle tourna vivement la tête et l'apperçu. Will Martins. Elle s'était longuement imaginé ses retrouvailles avec le jeune homme et s'était promis d'agir en être civilisé. Mais quand elle le vit, son cerveau se désaciva de toutes ses fonctions, mise à part celle de faire bouger ses pieds !

Will ! s'exclama-t-elle en courant presque. Quand elle arriva enfin à sa hauteur, elle ne put s'empécher de le prendre dans ses bras et de le serrer fort contre elle. Elle respira son odeur... Tu m'as manqué, tu m'as tellement manqué, si tu savais... !

Bridget se dégagea de Will et sécha les quelques larmes qu'elle n'avait pu retenir.

Désolé, fit-elle en souriant, peinée. Elle baissa la tête et fut secouée d'un petit rire nerveux avant de relever les yeux. Elle plongea son regard d'azur dans celui sombre de son ami. Il était toujours aussi beau, aussi classe, aussi sexy, aussi inégalable... Une irrésistible envie de l'embrasser la submergea, mais elle contint ses ardeurs. J'avais espéré pouvoir me... contenir un peu plus mais face à toi, c'est impossible.

Ses yeux pétillaient alors qu'elle lui offrait un magnifique sourire. Elle était tellement heureuse de le revoir !

Si tu savais à quel point tu m'as manqué ! s'exclama-t-elle de nouveau, aussi excitée qu'une enfant après avoir retrouvée un jouet auquel elle tenait de tout son petit coeur. J'ai pas arrêté de penser à toi ! Tout le temps !

Bridget baissa les yeux vers le bouquet.

Oh govno ! J'suis désolée ! Ca va, elles vont survivre ?!

Elle regarda les jolies fleurs avec un air désolé... avant qu'un sentiment de jalousie ne vienne l'électriser : n offre des fleurs aux femmes... ou aux tombes. Donc, soit Will se rendait au cimetière, ce qui serait surprenant, soit il allait voir une femme... Oh la pét*sse ! Elle signait son arrêt de mort !
Cachant son trouble derrière un sourire, Bridget releva la tête et s'excusa encore une fois.

Je te le repaies si tu veux ! proposa-t-elle de suite.

Tant pis, maintenant que j'gagne légalement ma pain, ça me pose pas d'problème ! assura la jolie blonde en riant. 'fin sauf si ça dépasse les 15 gallions 50 XD...

Elle jeta un coup d'oeil à la carte. Ah, elle aurait dû s'en douter. Carla... D'après ce que Léo lui avait raconter sur sa cousine, elle et Bridget se ressemblait beaucoup caractériellement. Un sourire étira les lèvres de la Russe. Un sourire de prédatrice, à la fois amusé et sadique.

Non merci, fit-elle en secouant négativement la tête, si c'est un cadeau pour une concurrente.

Elle haussa un sourcil et se mit à taper dans ses mains comme une enfant en poussant un petit cris Made In Bee.

Sérieux ? Un bal pour Halloween ?

Concurrente, oui, répéta Bridget avant de soupirer. Elle voulut ajouter quelque chose mais Will partit sur une histoire de drogue qui lui fit sortir les yeux de la tête. Son cerveau se déconnecta à cette nouvelle et se reconnecta au bout de quelques secondes. Ah oui... Emma m'en a parlé dans sa dernière lettre... Il a encore fait des conneries plus grosses que lui... En fait, je rentre pile au bon moment pour apporter du soleil ! tenta-t-elle de plaisanter avant de lever les yeux au ciel face à sa propre bêtise. Le voyage a été long, se justifia-t-elle. Elle posa son regard tendre sur Will. Il avait l'air sadiquement heureux. Et même si elle savait que c'était par rapport à la souffrance de Léo, Bridget ne pouvait s'empécher de le trouver magnifique, et le micro (mais vraiment micro) sourire qu'il affichait fit accélérer les battements de son coeur. Elle devait à tout prix détacher ses yeux de sa bouche... Argh ! Pourquoi était-il la tentation même ?!!!

Parce que je le peux enfin... expliqua la jeune fille en souriant.

Elle débordait de bonheur à cet instant. Et Will qui lui offrait son regard rien-que-pour-elle... Elle en aurait presque pleurer, encore. Ses épaules furent doucement agitées par un petit rire nerveux et elle soupira avant de faire des petits bons en tapant dans ses mains.

J'ai envie de hurler tellement je suis heureuse ! Ma famille et moi sommes en sécurité, les Russes nous ont oubliés, j'ai retrouvé mon identité, Gabriel ne peux plus m'approcher, je danse dans un cabaret, j'aime ce nouveau pays et cette nouvelle langue, même s'il y fait bien trop chaud pour moi ! T'aurais vu les coups d'soleil que j'me suis tapé ! Jamais vu ça ! Et tout ça je te le dois, Will !

Son ton était respectueux, admiratif et exprimait sa gratitude éternelle. Elle poussa un petit cri d'enfant exstasiée devant son cadeau de Noël.

Je crois que même ma vie de servitude servirait pas à te remercier assez !

Bridget rit et posa délicatement ses lèvres sur la joue du jeune homme.

Merci. Dis... ?

Tu m'en veux toujours... ?

Cette pensée l'avait hanté pendant tout son voyage. Elle avait même hésité à revenir... Will ne l'avait toujours pas royalement ballader comme seul lui savait le faire, mais elle devait en être sûre... pour la suite...

Elle s'en doutait. Elle avait juste espérer un peu... Elle baissa la tête et mordilla sa lèvre inférieure. Allez, Bee, assume. Elle releva les yeux et mis un moment avant de réussir à reparler. Les souvenirs de leurs aurevoirs étaient encore frais et sa culpabilité lui broyait toujours le coeur.

Tu préfères que je reste loin de toi ?

Des mots se bousculait dans sa gorge, hurlaient dans sa tête qu'ils voulaient sortir, mais sa bouche n'arrivait pas à les formuler. Ils auraient pourtant peut-être tout arranger, ou tout empirer... Pas maintenant, elle n'osait pas... Elle avait peur...

Lalala, la vie est belle ! Si, si, j'vous jure ! Sauf en cet instant...

Je sais, c'est moi qui ai déconné, approuva-t-elle. Si t'es heureux, chuis contente. J't'emm*rderais plus avec mes sentiments pas clairs et toutes mes conneries. Maintenant, j'ai compris, et c'est tant pis pour moi.

Elle joignit les mains derrière son dos et mordilla une nouvelle sa lèvre.

Faudra que j'aille remercier Carla...