Madame ? Le bonhomme y respire plus o.0

Un petit rire ristalin franchit les lèvres de Bridget. La jeune femme se pencha en avant et déposa un petit baiser au coin des lèvres de son petit-ami.

Petit-ami...

Le simple fait de penser à Will ainsi fit pousser un mini cri hystérique à la jolie russe, qui vint se blottir contre le jeune homme. Elle mordilla sa lère inférieure, impatiente, heureuse, malgrè la situation...
Sa joie se fit soudainement moins intense, comme si l'exprimer en cet instant était irrespectueux envers Emma.

J'ai pas du tout grandit en fait, constata-t-elle en soupirant. Faut que j'arrête d'être hystérique.

Surtout pas. Murmura Will, tendrement. D'un ton si doux que ça rendait le jeune homme méconnaissable. Si tu n'avais plus ce super zeste d'hystérie, je ne t'aimerai pas. Il la berça doucement. Je dois y aller.

Bridget ferma les yeux et se laissa bercer. Cette nouvelle facette de Will qu'elle découvrait accéléra quelque peu son rythme cardiaque et la fit soupirer de bonheur. Elle l'aimait. Et avec le temps, elle l'aimerait sûrement de plus en plus.

Et si je veux pas te lâcher... ? demanda-t-elle en desserrant quand même son étreinte.

Il irait sûrement voir Emma et partirait ensuite pour Londres, aussi ne devait-elle pas le retenir.

C'est vrai qu'il devait passer voir Emma, encore et toujours mais Londres, non ce serait pour une autre fois. D'accord, c'était une question de meurtre mais tout de même ... Il avait enfin cette chance qui relevait du miracle d'avoir Bridget pour lui. Lui tout seul et ne plus enfin à avoir à la partager avec Gabriel Evans ( Mouhaha ! Régale toi en Enfer. ), il n'allait pas partir à Londres. Demain peut-être. Ou une autre fois. Il restait tout de même confiant.
Will rit doucement.

Tu vas m'empêcher de réaliser ma surprise.

Pas besoin d'une surprise, affirma Bridget dans une moue boudeuse, juste de toi.

Elle ne voulait pas qu'il s'en aille. Pas maintenant, c'avait été un moment trop court. Tant pis, elle bouderait, niark.

J'ai juste besoin d'un quart d'heure, Bridget. S'exclama Will, avec un sourire déjà un peu plus crispé. Sa patience d'amoureux tout beau, tout parfait avait une certaine limite.

Bridget soupira et le lâcha, sans oublier de lui tirer la langue. Elle s'étendit sur le dos et frotta ses yeux un peu fatigué. Elle prit soudain conscience d'une info et se redressa. Elle regarda sa chemise de nuit (horrible, faut le dire) et grimaça.

Toutes mes fringues sont au dortoire. J'ai rien à me mettre, constata-t-elle.

Mais non, tu es très jolie comme ça. Dit Will avec un léger sourire. Le style destroy devient à la mode, de toute façon. Je reviens dans un petit moment, promis.

Bridget arqua un sourcil.

Je rêve ou tu te moques de moi ? demanda-t-elle, faussement vexée. Elle donna une petite tape, qui ressemblait plus à une caresse qu'autre chose, derrière la tête de Will et lui tira une nouvelle fois la langue. Va-t-en, vilain !

Will partit en riant. Ce qu'il riait en ce moment, ce devait être Bridget puis ce petit mélange délicieux de bonheur. Il referma la porte après avoir sourit à Bridget. C'était sa manière retenue à lui de dire Je t'aime, certainement.

Will revint une heure plus tard. Certes, il avait dit un quart d'heure mais, ça avait été plus long que prévu. Il revint dont, un elfe à ses côtés. Ce petit elfe poussait un chariot de cuisine avec posé dessus, un plateau en argent. Une très grande cloche recouvrait un plat puis une toute petite recouvrait une autre chose puis des verres en cristal ainsi qu'une bouteille de vin blanc. Et Will, quant à lui, portait une robe accroché à un ceintre.

Re-bonjour ma chérie. Tiens enfile ça et on mange. Dit-il en lui tendant la robe.

Bridget avait foncé à la salle de bain de l'infirmerie dès la porte refermée. Si elle n'avait rien à mettre, elle serait un minimum présentable. Elle avait opté pour un maquillage léger, un coup de khôl, un peu de mascara, une touche de rose sur les joues et un gloss à la vanille. Ses cheveux cascadaient dans son dos en de longues anglaises blondes.
Elle venait à peine de se recoucher quand Will arriva... suivit d'un elfe qui poussait un chariot ? Et... d'une robe ?!

Han ! s'écria-t-elle en se levant d'un bond, les yeux brillants. Will, y faut pas !!! J'vais plus te lâcher si tu me gates, tu sais ?! prévint-elle.

Elle sauta au cou de son petit ami et le remercia d'un tendre baiser. Et vous savez pas le mieux ?! Il l'avait appelée " ma chérie ". Ma chérie !!! Que demande le peuple ?!
C'était le summum ! Ze perfection ! Après un petit " Hiiii ! " de joie, la poupée russe saisit doucement la robe et la posa sur son dos. Dos à Will, non pas qu'elle était pudique, juste au cas où l'elfe détournerait son attention du chariot, elle enfila sa tenue et se retourna lentement, une main trifouillant ses cheveux.

Alors ? demanda-t-elle, sans cacher son excitation.

J'aime bien te gâter. Se justifia Will, adressant à Bridget son sourire particulier. Il était tout simplement heureux de la voir heureuse et émerveillée comme ça. Il l'observa, évidemment approbateur et sous le charme de cette beauté russe. A tomber évidemment.

Bridget roula des yeux, amusée. S'ils avaient été dans un film de Walt Disney, ils se seraient sûrement mis à chanter le bonheur et l'amour à tu tête, ça aurait fait un carton planétaire dont des ados de 17 connaîtraient encore les paroles ! L'idée la fit doucement rigoler. Voir Will chanter, se serait amusant.
La jeune femme se rapprocha de lui et passa ses bras autour de son cou, l'embrassant doucement... Avant que son ventre ne proteste. Bridget roula une nouvelle fois des yeux après s'être un peu écartée et pouffa.

Qu'y a-t-il au menu ? demanda-t-elle en souriant. Elle ne doutait pas que se serait délicieux. Elle avait hâte !

Au menu, oui. Oui.Dit-il en se retournant vers l'elfe. Bon, toi, fous le camp. Will n'était pas un exemple de politesse et de tolérance enver les elfes de maisons. Il releva la cloche principale. Très simple. Pomme de terres sautés et bien grillées, saupoudrés d'herbes de provence française et d'huile d'Olive italienne. Pour te rapeller Naples. Rigola t'il. Et un filet mignon. Ca te va ?

Bridget était tellement heureuse qu'elle ne fit même pas attention à l'impolitesse de Will envers le pauvre elfe de maison. Celui-ci, après une dernière pirouette, s'éclipsa en un " pop ", les laissant enfin seuls. Un petit rire passa les lèvres de Bridget en découvrant le plât.

C'est parfaît ! affirma-t-elle. J'adore ta simplicité.

Je ne suis pas aussi simple. Tempéra Will, avec une moue. Ou était-ce un sourire ? Peut-être le mélange des deux. Seulement, je ne peux pas amener une restaurant de luxe dans ta chambre d'infirmerie.

Autant faire simple, j'aurais eu l'air gourde a pas savoir quelle fourchette utiliser pour quel plat, plaisanta Bridget. Elle pinça gentiment le nez de son petit ami en riant. Un détail la frappa soudain. On a pas de table... Elle se sentit bête, Willa avait certainement tout prévu. Il allait soupirer et rouler des yeux --'

Bridget ! S'esclaffa Will. C'est pas compliqué. Tu vas de l'extérieur vers l'intérieur. Superdur hein ? Il secoua la tête amusé et poussa un peu plus le chariot vers le lit. Ca te va comme table, Mademoiselle Tchako ?

Bridget lui tira la langue.

Nia nia nia, spèce de banane ! se défendit-elle.

Elle retourna près de Will et s'assit gracieusement sur le lit.

Voui, je pense que ça fera l'affaire ! Mais se sera parfait quand tu seras à côté de moi ! assura-t-elle en souriant.

Il va falloir que je t'apprenne des insultes plus piquantes, ma chérie. Dit Will avec un sourire amusé. Il s'assit à côté d'elle. Voilà. Tout est parfait là ? Tu as encore quelque chose à redire ?

Nia nia nia, spèce de pokemo, fit Bridget en faisant mine de bouder. Elle regarda autour d'elle, sembla réfléchir, puis sourit de nouveau. Elle se pencha vers Will et déposa un petit baiser au coin de ses lèvres. Niet, all is perfect now ! assura-t-elle.

[ vérouillage ]