New life here.

Une brève pause s'installait, pendant qu'une lueur de 10 secondes à peine assombrit le regard bleu de Léo. Mais ça ne dura pas, la seconde d'après, il avait retrouvé son allegresse et souriait :

0ui, oui ! C'était super ! Oh ce n'est pas le pays que j'ai qui m'a le plus plu. Mais c'est un autre univers, carrément. Mais bon, je ne regrette pas d'être revenu en Europe.

Léo sourit, il ne savait plus quoi réjouter. Ce n'était pas un sujet tabou seulement, il n'y trouvais plus rien à dire. Tout ses souvenirs de là-bas, il les avaient effacé de sa mémoire.

C'est vrai ? Dit Léo avec une surprise sincère. Ca ne m'étonnerait pas que tu es des origines asiatiques. Tu es assez typé, c'est joli. Sourit-il ensuite. C'est sympa là-bas.

C'était un demi-mensonge. D'un côté, il gardait des souvenirs merveilleux, d'un premier amour d'adolescent et de l'autre, toutes les pierres fictives qu'on lui avait jeté parce qu'il était blanc ( et pauvre pour courronerle tout ). Le Japon était un autre univers. Une culture, des traditions, des modes de vies différentes ...

La France ! Wahaa ! S'écria Léo, envieux. Mon pépé Lino dit que les filles sont drôlement jolies là-bas. Il a pas tord. Je suis sortie avec une française qui était à Nogare et elle était vachement belle.

0ui, c'est cool. Dit Léo avec un sourire. Néanmoins, il ne le pensait pas totalement. Depuis qu'il avait quitté l'Espagne pour l'Amérique Latine, il n'était pas retourné dans son pays natal. Mais j'ai eu et j'ai encore le mal du pays. J'ai envie de retourner à Seville. Ca fait plus de cinq ans que je n'y suis pas retourné parce que j'ai beaucoup visité. C'est beau les voyages mais c'est toujours bien de retourner un jour chez soi.

Après ce moment de profonde solennité, Léo éclata franchement de rire à ce que venait de dire Lily. Trouver toutes les filles belles étaient son plus grand défaut.

Oui c'est la plus belle de plus belle. Mais les autres filles aussi sont belles. Vous êtes toutes belles.

On a pas les sous. Répondit Léo, toujours avec son sourire. Déjà que le loyer est cher, tant pis pour l'Espagne. Faut d'abord pouvoir manger. Enfin ...

Léo eluda tout ça d'un geste évasif de la main. Devoir rappeler sans cesse qu'il était pauvre ( Appelons un chat un chat ) le mettait mal à l'aise. Surtout lorsqu'on allait dans une école comme Nogare, rempli de fils et de filles de gens influents dans le monde des sorciers et des moldus. Lui, on ne pouvait pas dire que c'était le cas. Bien au contraire ... Sa famille n'était rien aux yeux du monde.

Bah ... Léo grimaça. Comment expliquer sans en dire trop ? On a été forcé à quitter le Japon et mes parents pour se faire pardonner de ce qu'ils m'ont fait à Tôkyô ont cassé la tirelire pour m'inscrire à Nogare. Il sourit puis éclata de nouveau de rire. Je prend ça pour un compliment, merci.

0uais ... Sourit Léo. Déjà, je suis content ma mère ait pû y retourner, il n'y a pas longtemps. J'espère que le prochain se sera moi. Je dois y aller avec une de mes copines, elle veut rencontre mon Grand-Père. Elle risque de le regretter mais bon ...

Léo rigola, se souvenant de sa discution avec Padmé lorsqu'ils avaient sauté de la falaise pour s'enfoncer dans l'eau froide de la mer. Puis, il fit comme si il n'avait pas entendu la question de Lily et continua de sourire. Eternellement.

Merci. Tu n'es pas comme tout le monde toi aussi, tu sais ? C'est jolie qualité.

Mon Grand-Père n'est pas bizarre. Il est ultra bizarre. S'esclaffa Léo. Tu vois par exemple, tout les ans, chaque été depuis que je suis partie d'Espagne, il m'envoit une lettre où il me dit que je suis idiot de ne pas venir en Andalousie l'été parce que les touristes sont ultra mignones. Je trouve qu'une fois passé les soixante piges, c'est terminé. On ne mate plus, les filles de vingt ans ...

Il rigolait de bon coeur et ses yeux pétillaient d'un azur heureux. Son Grand Père était, certes, spécial et pervers mais Léo l'aimait de tout son coeur. Il lui manquait plus que tout le monde en Espagne.

La simplicité est trop simple. Philosopha Léo avec un sourire. Le conventionnel, le conformisme ... Que c'est ennuyeux ! Crois-moi c'est une qualité de se détaché des autres.

Non, mais avoue ... Avoue que c'est carrément glauque tout de même ! S'exclama Léo en riant. Moi ça m'fait peur parfois. Ma pauvre mémé quoi !

Léo soupira, trop théâtral pour que ce soit vrai. Sa Grand-Mère était gâteuse alors elle ne se rendait certainement pas compte des drôles de penchants de son mari. Bref, passons ... Il n'allait pas s'épancher des heures durant sur son Grand-Père. Lily allait finir par croire qu'il vivait dans une famille de fou. Ce qui, au fond, n'était pas totalement mensonger. Il sourit, ravi.

C'est vrai ? Je donne de la joie. Trop cool. S'écria Léo en détachant chaque son pour marquer l'effet. Vraiment, si tu savais comme ça me fait plaisir ce que tu me dis.

Ces jours sont rares je te rassure.

Léo sourit puis, il se leva en étirant longuement ses bras aux dessus de sa tête, comme un sportif après un long effort. Il relâcha ses bras le long de son corps et agita ses jambes pour les dégourdir.

Bon, ma chère Lily, je suis navré, il faut que j'y aille. Mais on se reverra bientôt pour promener Ed, si ça te tente toujours évidemment ...