I just wanna screem ( Depp ? ** )

La petite Lolita était effondrée. Voilà, il n'y avait pas d'autre mot .. Elle était effondrée. Elle n'avait pas beaucoup d'amis à Nogare. Juste des copains, des copines mais personne à qui parler vraiment. Mais Léo dérogeait à la règle .. Avec lui, Lolita pouvait lui parler de tout ; même de Depp. Bon, Léo détestait ce sujet parce qu'il détestait Depp. Mais il l'écoutait, la conseillait avec un peu d'objectivité ... Bref, Léo et elle s'était sa plus belle histoire d'amitié. Bon, peut-être un peu plus que de l'amitié parce bon .. Ils se faisaient des câlins, ils s'embrassaient et même une fois, ils avaient failli déraper dans le placard du concierge.
Mais là, Léo n'était plus là ... Et il était peut-être mort.

Lolita sanglotait. Elle ne s'arrêtait plus depuis des jours et elle passait la moitié de son temps, dans cette grotte à pleurer, emmitoufflé dans la veste bleu marine usée que Léo lui avait laissé. Avec lui, elle passait tout son temps dans cette grotte à discuter, à rire et à se faire des câlins. Léo avec même graver " L&L 4ever " sur la paroi de la grotte.
Lolita n'avait jamais pleuré comme ça .. Jamais elle n'avait eut aussi mal .. Et maintenant, elle se demandait ce qu'elle allait faire sans Léo à l'Académie.

[Ohoh demandé Deppounet ^^ He arrives !]

Marcher. On marche toujours que se soit pour se rendre quelques part, pour atteindre un but précis, celui de ses rêves, ou tout simplement pour oublier, fuir une réalité trop prenant, étouffante. Il fuyait, il aurait bien aimé se convaincre que ce n'était que mensonge, qu'elle n'était pas morte, qu'elle avait simplement choisit de disparaitre, que c'était d'ailleurs peut-être une de ses extravagance, à elle ou à son meilleur ami, Will, mais ce n'était pas cela, il devait se faire une raison, il ne la ressentait plus.

Aprés leur séparation, il avait choisit d'affaiblir le lien qui les unissaient, un lien ancestral, découlant de sa qualité d'elfe protecteur et du sang royal magique qui coulait dans ses veines. Pourquoi ? Parce que tout simplement cela le tuait, le rongeant de l'entendre et la ressentir vivre loins de lui et par d'autre. Mais comment aurait-il pu immaginer qu'elle disparaitrait réellement ?

Il se souvenait du soir où elle avait sauté de la tour de divination, à bout, seulement désireuse d'en finir avec la vie, comme il avait eu peur, et pourtant il avait reussit à la ramener, parce que tout simplement il lui avait ouvert son coeur, et avoué qu'une vie sans elle était impossible, qu'il mourrait tout simplement...

Avait-il mentit ? Non. Preuve en était. Les grottes de Nogares surplombaient la falaise, elles étaient humides, glissantes, mais également dures et tranchantes. L'eau semblait se fracasser sur les roches immuables, le ciel était gris, aucun oiseau ne se risquait à un vol, seul lui se tenait devant l'entrée des grottes à regarder le précipice.

Car une vie sans elle, n'était pas une vie.

Des pas s'approchaient. Lolita leva la tête et écouta plus attentivement. Non ... Elle ne voulait pas que quelqu'un vienne la déranger. Elle soupira. Bon et bien, elle n'avait plus qu'à rentrer à l'Académie, à retrouver tout ses visages endeuillés puisqu'on venait de troubler sa tranquillité. Une silhouette se fit enfin voir et elle se placa au bord du précipice.
Cette silhouette, Lolita la reconnut aussitôt et à quatre pattes, elle sortit de sa cachette pour se relever et s'approcher de l'homme qui se tenait dos à elle.

Professeur chéri, qu'est ce que vous faite là ? Demanda t'elle en se mettant à côté de lui. Aujourd'hui, Lolita ne souriait pas. Et c'était la première fois depuis des années, qu'elle ne souriait pas au moins une journée. Vous aussi vous réfléchissez à l'injustice de la vie ?

Depp fermait les yeux, inspirant à plein poumons l'air glacé. Dans son manteau, prés de son coeur, se tenait le journal d'Emma, il ne l'avait pas lu, il le gardait simplement contre lui, comme une part d'elle qu'il aurait conservé jalousement malgré tous. Il ne sursauta pas quand il sentit Lolita se glisser à côté de lui, il se contenta d'ouvrir les yeux et de les poser sur elle. La petite blonde menue aux allures de poupées n'avait pas changé, et pourtant déjà elle semblait veillit, plus fade, la mort s'était glissée dans sa vie également, était-elle proche d'Emma, Léo ou Will ? Il n'en savait rien. Il fronça les sourcils, non de cette considération, mais d'une autre plus noire, une question plutot. Comment avait-il pu un jour immaginer qu'elle remplacerait Emma dans son coeur ?

Lolita.

Il avait prononcé son prénom à voix basse, celle qu'il avait dorénavant, une voix d'outre tombe.

Qui pleurez vous ?

Léo. Il me manque. Répondit Lolita simplement. Elle se sentait gênée d'être à côté de Depp tout à coup. Elle le sentait tellement loin d'elle tout à coup, comme si leur lien s'était brisé. Vous, vous pleurez Emma.

Depp fronça un sourcil quand elle lui parla de Léo, il ignorait que sa petite poupée, comme il s'était prit une fois à la surnommer, connaissait le charmant jeune homme et l'ancien Don Juan de cette académie. En voyant la peine de ses yeux bleus d'habitude si plein de soleil, il sentit le besoin de lui prononcer quelques mots de désolations. Je suis désolé, que vous ayez perdu un ami. Léo était quelqu'un de formidal. Oui Depp pouvait dire cela, Emma lui parlait tellement souvent de Léo, avant, et puis malgré la haine du garçon envers lui, Depp savait reconnaitre les gens biens. Sa seconde remarque le surprit, il ignorait qu'elle savait pour Emma, comment pouvait-il le savoir ? Il ne le lui avait jamais dis. Enfin sa question muette ne resta pas longtemps sans réponse, le prénom de Léo, suffisant à y répondre. Je les pleurs. Il ne tenait pas à avouer que la perte d'Emma l'anéantisait, c'était une blessure trop personnelle et profonde, et malgré l'affection qu'il éprouvait pour la petite Lolita, il ne tenait pas à se confier à elle.

Je crois que j'ai perdu plus qu'un ami. Répliqua Lolita, plus pour elle que pour Depp. Elle regarda son professeur bienaimé du coin de l'œil puis elle eut un drôle de sourire. Ah oui ? Je croyais qu'un homme ne pleurait que pour une femme. Et pas pour ses élèves ...Vous êtes le seul professeur à les pleurer. Elle avait prononcé le dernier mot avec ironie. Lolita cherchait à savoir quelque chose, c'était indéniable. Son beau sourire s'étira sur ses lèvres carmins. Mais ok.

Depp ne choisit pas de rpéondre à aucune de ses remarques. La premiére ne le regardait pas, quant aux autres, elles n'étaient faites que dans le but dans savoir plus, mais malheureusement pour la jeune fille, le professeur était un véritable tombeau quant il s'agissait de ses sentiments. Le plus dure sera de continuer à vivre, mais vous verez le temps adoucit la douleur. Depp parlait plus pour lui même, bien que les paroles qu'il répétait étaient pour lui ridicules, mais la perte d'Emma pourrait s'adoucir, elle deviendrait juste soutenable et plus insupportable.

Lolita ne releva rien de ce qu'il venait de dire. Elle le regarda durement avant de s'exclamer brusquement :

Vous êtes bizarre. Je vous dérange ? Je voulais simplement parler avec vous mais vos réponses sont toutes faîtes et pas profondes et personnelles comme avant.

Depp médita un instant sur sa phrase. Ellle avait raison, il était bizarre. Mais pas dans le sens de quelqu'un qui est exantrique et qui sort de l'ordinnaire, pas non plus dans le sens d'un étranger pas à sa place et gênée, il était bizarre parce qu'il était autre, parce qu'il vivait sans réellement vivre. Les légende parlaient de mort-vivant, ainsi c'était donc cela, des hommes, des femmes, auxquels on avait retiré tout gout de vivre. Depp baissa les yeux sur le précipice, avec un soupir. Je suis désolé de n'être pas de bonne compagnie. Tu avais raison je la pleure... Je ne suis plus moi sans elle. Il ne devait pas dire ces choses là, pas une éléve, à une enfant, à sa petite poupée, mais il avait besoin qu'elle comprene, qu'il n'était pas un être parfait, un être sage, l'amour l'avait frappé de ses tourments et maintenant sans l'objet de son adoration, il n'était plus qu'une ombre. Elle ne devait rien attendre d'une ombre.

Merci. Répondit étrangement Lolita. Elle était ravie qu'il soit honnête avec elle. Si vous voulez m'en parlé, vous le pouvez. Je suis qu'une gamine certes; Emma l'est aussi .. Elle avait volontairement employé le présent, donc je pense pouvoir vous comprendre. Ou du moins vous écouter sans vous juger.

Ah le mot gamine résonne affreusement dans mon oreille. Protesta Depp sans réellement en vouloir à Lolita. C'est vraie qu'Emma n'était qu'une gamine quand il l'avait aimé la premiére fois, elle avait quoi ? 17 ans ? Et pourtant à ses yeux elle était femme, peut-être tenait ce au caractére hors norme de son frommage, peut-être parce qu'ensembles ils avaient traversés tant de choses. Emma Petterson vivait en lui, à jamais, qu'importe qu'elle ne soit plus, pour lui elle resterait l'unique, celle qu'il avait jamais autant aimé et celle qu'il aimerait toujours. Il regarda Lolita, avec un sourire, non il n'allait pas lui parler d'Emma, elle appartenait trop profondement à son coeur pour pouvoir dévoiler se qu'il ressentait pour elle à n'importe qui. C'est la seule femme... Et il insistait sur le mot femme... que j'ai pleinement aimé, parce que c'est la seule qui est jamais été entiére. Vous savez, vous lui ressemblez. Physiquement un peu, mais surtout à la maniére de sourire et de vivre gaiement, Emma était comme ça quand je l'ai connu c'est pour ça que je l'ai aimé, mais c'est également à cause de cet amour et de moi que son sourire s'est fané et qu'elle est devenue fille froide que tous se représente sans réellement la connaitre. Je l'ai détruis et maintenant elle n'est plus. Je crois qu'elle est finalement ma plus grande joie et ma plus grande peine.

L'Amour, le vrai, est destructeur, c'est bien connu. Mais c'est aussi lui qui procure le bonheur le plus intense. Vous avez fait un mal pour un bien, Professeur. Ne vous culpabilisez pas. Sans vous, Emma n'aurez pas connu le Bonheur qu'elle vous doit. Et je ne pense qu'elle ne vous en a jamais voulu. Déclara Lolita, d'un ton sérieux mais doux. Elle ne savait pas si ce qu'elle disait était cohérent ou réconfortant. Mais c'était ce qu'elle pensait. Alors, elle le disait. L'amour est beau que lorsqu'il est impossible. L'amour est une catastrophe magnifique : on sait que l'on fonce dans un mur et on accélère quand même. Moi je donnerai tout pour connaître l'amour avec un grand A. Même si il est douloureux. Mais je n'ai connu que l'amour avec un petit a. Pourtant je n'attend pas le prince charmant. Ce concept publicitaire débile qui fabrique des idées déçues. Je sais que seul un homme imparfait peut me rendre heureuse. Lolita marqua une pause pour retrouver le fil de ses paroles. Tout ça pour dire : Arrêtez de vous en vouloir. Tout ce que vous avez vécu n'est que beau. Fort.

Lolita, quand avez vous apprit tout cela ? Interrogea Depp, réellement admiratif face à la sagesse et à la beauté des paroles de la jeune fille. Par ailleurs il se trouvait injuste. Pourquoi ? Parce que jusqu'a présent il ne l'avait considéré que comme une jolie poupée un peu exubérante, peut-être parce que c'était également l'image qu'elle pouvait renvoyer, alors que là, elle fessait preuve d'un esprit tellement pure et fort. Il n'était pas certain qu'il parviendrait un jour à ne plus s'en vouloir. C'est trés vraie, trés beau également. Quant à l'amour, je suis sur que vous parviendrez à le trouver, je ne dis pas cela, sans le penser, vous êtes quelqu'un de formidable.

J'ai appris ça en étant près de vous et près de Léo. Répondit Lolita, avec un naturel exaspérant car elle ne semblait absolument pas gênée par ce qu'elle venait de déclarer. Vous, parce que quand j'aurai votre âge, j'aimerai être marié à un homme comme vous. Je crois que vous êtes mon idéal du futur. Résuma t'elle avant de poursuivre. Léo parce qu'il était pour idéal du présent. Je crois que retrospectivement, depuis que je sais qu'il est peut-être mort, elle avait employé le peut-être pour ménager Depp. Par pour elle. Dans sa tête, Léo était mort. Assez de dénie, ça ne faisait que plus souffrir, je me dit que je suis certainement amoureuse de lui. Et si je l'aime. C'est parce que Léo n'est pas un Prince charmant, c'est un garçon comme les autres, le plus imparfait qu'il y est. Et il m'a fait souffrir lorsque je l'entendais parler de Bridget ou lorsque je le voyait fricoter avec n'importe qui ; et si on était vraiment sorti ensemble, il m'aurait encore fait souffrir. Mais je ressens pour lui l'amour le plus qu'il y est. Celui où l'on sait que ce sont les défauts, les vices de Léoq ui m'aurait rendu heureuse car ce sont les défauts qui sont le ciment d'une personne et qui sont les raisons pour lesquelles on s'attache terriblement à elle. Et c'est pareil pour Emma et vous. Lolita soupira avant de rire doucement. Je divague. Arrêtez moi.

Je suis désolé que tu te sois rendus compte que tu l'aimais seulement maintenant... Oui il était désolé, il n'y avait rien de plus triste que de perdre un amour inaboutit, ou incommencé. Il avait sourit à sa premiére déclaration, lui, un homme idéal, pis un mari parfait ? Non, certes pas. Enfin peut-être que maintenant il était ce genre d'homme qu'on rêvait d'épouser, mais quand il était marié ce n'était pas le cas, il était affreusement affreux, c'était Emma qui l'avait changé, en quelque sorte. Quant aux défauts d'Emma, s'il les haissait dans le cadre de sa mission, il les adoraient en dehors, et cela se serait à jamais. Mais peut-être qu'il n'est pas trop tard pour lui dire ce que tu penses... a Léo... je veux dire. Je ne sais pas s'ils sont vivant, néanmoins, il y a une croyance au sein de mon peuple, qui veux que l'amoureux, entend toujours l'appel d'un coeur battant pour lui, même au travers de la mort, il suffit de fermer les yeux et de le confier à l'océan. Une vraie coutume ? Non pas vraiment, mais Depp pensait que cela ferrait sans doute du bien à la jeune fille de pouvoir l'exprimer sans étouffer.

Lolita laissa échapper un petit rire. Ce que venait de lui dire Depp, elle n'y croyait malheureusement pas. Elle aurait bien aimé mais contrairement à ce que l'on pouvait croire, sous ses allures de poupée candide, la petite Lola était très terre-à-terre et elle ne croyait qu'aux choses rationnelles et pas abstraites. Pour elle, ils étaient morts. Point. Pas de réincarnation ou autre c*nnerie du même genre. Non, c'était le néant .. Et ça ne servait à rien de dire à Léo qu'elle l'aimait. A quoi bon ? Il ne l'entendrait pas d'où il est.
Que faire ? Faire croire à Depp qu'elle y croyait ? Il essayait de lui remonter le moral et Lolita était gênée de lui avouer qu'elle était facheusement désillusionnée. Surtout que dans ce monde blasé, seule l'innocence permet de survivre .. Mais cette innocence, contrairement aux apparences, Lolita l'avait perdu depuis des années.

Merci ... Bredouilla Lolita, pas franchement sûre de la réponse qu'elle devait donner. Je sais que je passerai outre cette situation et cette épreuve. J'ai vécu pire vous savez ... Sans vouloir étaler ma vie et me faire passer pour une martyr. Mais vous savez ce qu'on dit ? Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n'est pas possible, ni solide. Elle haussa les épaules et esquissa son sourire. Son sourire aussi chaleureux et lumineux que le soleil. J'espère que vous irez mieux, Monsieur Depp.